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L'AS Saint-Etienne en quelques mots

A l’occasion de la rencontre entre Grenats et Verts ce dimanche 6 novembre à 17h00 au Stade Saint-Symphorien, l’équipe de fcmetz.com a décidé de vous présenter l’adversaire des Messins en quatre mots.

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Chaudron

Difficile de dissocier l’AS Saint-Etienne de son Stade Geoffroy-Guichard. Du nom du fondateur des magasins Casino et père du créateur de ce qui deviendra l’Association Sportive de Saint-Etienne, le stade est inauguré en 1931. Initialement omnisports, il devait accueillir des matches de football, de rugby à XV et des compétitions d’athlétisme.

En 1957, la piste d’athlétisme est supprimée afin d’agrandir les tribunes et les rapprocher du terrain, donnant au stade une configuration « à l’anglaise ». Au fil des saisons et des performances sportives, l’enceinte sportive s’agrandit. En vue d’accueillir l’Euro 1984, de grands travaux de rénovations sont mis en œuvre. La capacité est alors de 48 274 places. Deux projets ont depuis ce moment été mis en place. Le premier à l’occasion de la Coupe du Monde 1998, où toutes les places deviennent assises, afin de répondre aux exigences de la FIFA, portant la capacité à 36 000 places et le second à l’approche de l’Euro 2016. Afin d’agrandir le stade et ainsi avoir la possibilité d’accueillir l’événement, l’enceinte est entièrement fermée et peut alors contenir jusqu'à 42 000 personnes.

Le terme « chaudron », fortement lié au stade, vient du huitième de finale retour de Coupe d’Europe des clubs champions en 1974 contre l’Hajduk Split. Battus à l’aller 4-1 en Yougoslavie, les Verts n’ont quasiment aucune chance de se qualifier pour le prochain tour. Mais, face à des Croates timorés et bien trop sûrs d’eux, les Stéphanois remontent petit à petit au score dans un Stade Geoffroy-Guichard en ébullition, jusqu’à arriver à 4-1 au bout du temps réglementaire. Un but d’Yves Triantafilos dans les prolongations délivre alors tout le stade et fait de ce match un des moments forts du football français. Le lendemain, un journaliste de la presse locale surnomme Geoffroy-Guichard de « Chaudron », par rapport à la très chaude ambiance qui régnait alors durant le match. Le terme est resté, symbole d’une emprunte que marqua Saint-Etienne dans les années 1970.

Palmarès

Même si son palmarès est vierge à l’échelle européenne, le club forézien reste l’un des clubs les plus titrés de l’Hexagone. Avec dix titres de champion de France, il est le plus couronné en première division nationale. Le premier sacre pour Saint-Etienne arrive en 1957, puis en 1964. A partir de 1967, le club empoche quatre titres de Champions consécutifs, agrémentés de victoires en Coupe de France en 1968 et 1970, sous la houlette d’Albert Batteux.

Avec l’arrivée de Robert Herbin, le club remporte encore trois titres consécutifs : en 1974, 1975 et 1976. Son dernier sacre remonte à 1981.

Epopée

« Et si les poteaux n’étaient pas carrés en ‘76 ? », telle est la question que se sont certainement posée des générations de supporters stéphanois. Dominant outrageusement le Championnat de France au début des années 1970, les Stéphanois gagnent en popularité grâce à leurs parcours dans les compétitions internationales. Si le début de « l’épopée européenne » de Saint-Etienne commence, selon les observateurs, par le match contre l’Hajduk Split en 1974, c’est véritablement sur la saison 1975-1976 que l’aventure atteint son paroxysme et que la France est conquise par la vague verte.

Portée par les Gérard Janvion, Jean-Michel Larqué, Ivan Curkovic et Dominique Rocheteau, l’équipe de Robert Herbin, dit le « Sphinx », élimine à tour de rôle le FC Copenhague, les Glasgow Rangers, le grand Dynamo Kiev d’Oleg Blokhine, Ballon d’Or 1975 et enfin le PSV Eindhoven en demi-finales. A cette époque, des clubs comme le Dynamo Kiev et les Glasgow Rangers étaient des pointures du football européen : les Ukrainiens avaient gagné la Coupe des Coupes la saison précédente alors que les Ecossais se l’étaient octroyé en 1972. Quant au PSV Eindhoven, il était avec l’Ajax Amsterdam le symbole du « football total » néerlandais qui faisait l’admiration de tous dans les années 1970.

La finale de Glasgow, contre le Bayern Munich, tourne à la désillusion pour les supporters stéphanois. Par deux fois, les Verts trouvent le montant (carré) et s’inclinent sur la plus petite marge suite à un coup-franc de Franz Roth. A leur retour en France, les joueurs stéphanois sont portés en triomphe, reçus par le président de la République Valéry Giscard d’Estaing et défilant sur les Champs-Elysées.

Vert

Saviez-vous que, tout comme le Stade Geoffroy-Guichard, la couleur verte sur la tunique stéphanoise est liée aux magasins Casino ? Il faut pour cela remonter à la fondation du club. En 1912 a été créée l’Amicale des employés de la Société des magasins Casino, organisation corporatiste pour les ouvriers et employés de la chaîne d’épicerie. Quelques mois après la création de la Fédération française de Football en 1919, l’Amicale ouvre sa section football. La teinter des maillots était alors toute trouvée : la couleur vert de l’entreprise est choisie.

En 1927, ce qu’on appelait alors Amicale Sporting Club, la fédération interdisant l’utilisation de marques dans les noms des clubs, fusionne avec le Stade forézien, devenant l’Association sportive stéphanoise (ASS). La couleur reste le vert. En 1933, accédant au statut professionnel, le nom change pour Association sportive de Saint-Etienne : l’ASSE.

Crédit photo : ASSE

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