C’est ce qu’on appelle une folle soirée, qui s’est terminée dans la joie pour les Grenats. Alors qu’ils allaient à Istres pour au moins conserver leur avance sur ceux qu’ils pensaient être leur concurrent direct, les Nîmois, ils repartent des Bouches-du-Rhône en empochant une victoire à l’arrachée, acquise dans les tout derniers instants ! Et, surtout, en reléguant Nîmes à cinq unités. C’est désormais Vannes qui pointe derrière le FC Metz, mais à une distance qui semble pour le moins confortable côté lorrain : quatre points à rattraper lors des deux dernières journées, cela paraît franchement difficile. Du coup, le maintien messin, encore un rêve il y a quelques semaines, prend de plus en plus forme. C’est ce qu’on appelle aussi une excellente soirée !
Cette 36e journée a donc réservé son lot d’inattendus et de spectacle. Alors qu’ils étaient cueillis à froid dès la dixième minute de jeu grâce à une très belle action de Fettouhi conclue par une frappe de Lejeune qui ne laissait aucune chance à Sissoko (1-0, 10°), on pensait les Messins bien mal engagés. D’autant qu’en gardant une oreille pas loin de là, à Nîmes, on apprenait que les Crocodiles menaient très rapidement 2-0 face à Reims. La scoumoune, quoi. Oui mais voilà, c’était sans compter la capacité de réaction des Grenats… et leur réalisme tranchant. Sur leur seconde incursion, ils égalisaient sur un coup-franc de Fleurival, légèrement dévié et qui prenait Petric à contrepied (1-1, 16°). Mieux. Alors que chacune des deux équipes avait eu sa bonne période durant le premier acte, ratant plusieurs fois l’opportunité d’enfoncer le clou, c’est Duhamel qui mettait tout le monde d’accord quelques instants après la pause. En deux temps, il trompait le gardien istréen (1-2, 50°). Sur l’action précédente, c’est Sissoko qui avait sauvé les siens en réalisant une superbe sortie dans les pieds de l’insaisissable Akrour (49°). Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, on se laissait dire alors que Tours avait égalisé à Nîmes en moins d’une minute et même repris l’avantage ! Folle, on vous le disait.
A Parsemain, pourtant, les locaux étaient loin d’abdiquer. Akrour put même prendre sa revanche sur le gardien messin à la 58e minute : le coup-franc de Fettouhi, parfaitement tiré, parvenait dans ses pieds. Le Malien pensait avoir sauvé l’essentiel en s’interposant une première fois, mais l’attaquant mauve avait bien suivi et se chargea de remettre les compteurs à égalité (2-2, 58°). Ce n’était pas la catastrophe, Metz conservant alors toujours trois unités de plus que Nîmes.
C’est alors qu’on commença à s’intéresser aussi à ce qui se passait au Havre, qui recevait Vannes. Car les Vannetais, après avoir été menés 3-2, renversaient eux aussi la vapeur pour s’imposer 4-3, grâce à trois réalisations inscrites en vingt minutes. Folle, donc.
Il était pourtant dit que l’on n’était pas encore au bout de nos surprises. On sentait bien d’ailleurs, à Parsemain, que tout pouvait encore basculer. Les hommes de Pasqualetti ne lâchaient rien, manquant de peu le cadre sur plusieurs opportunités (69°, 75°, 90°). Ceux de Bijotat ne baissaient pas non plus les bras, rêvant à plus. Ne se passait-il pas des choses extraordinaires sur les autres pelouses de Ligue 2 ? Alors, quand Kevin Diaz plaça une tête rageuse sur un centre de Yeni Ngbakoto dans les arrêts de jeu, et qu’on vit cette tête se loger dans les filets, on se dit que vraiment, tout était possible (2-3, 90°+2). Ce maintien tant recherché cette saison, après lequel les Grenats ont tant couru et les supporters tant espéré, ce maintien se rapproche à pas de géant. Vendredi, les Messins peuvent donc aborder plus sereinement la réception de Nîmes. Une réception qui pourrait bien valider enfin l’objectif de toute une saison !