Après Grenoble, Dudelange. Après l’un des promus en Ligue 1, le champion du Luxembourg en titre. Dudelange, donc, qui disputera la semaine prochaine un match très important de premier tour préliminaire de Ligue des Champions contre des Slovènes. Autant dire que les Locaux n’avaient pas l’intention d’aborder ce match les mains dans les poches et l’esprit ailleurs ; l’entraîneur avait donc inscrit sur la feuille de match une équipe quasi-type.
De son côté, Yvon Pouliquen profitait de cette rencontre amicale pour tester notamment deux joueurs à l’essai, Vrancic le Croate et Aragones le Brésilien, qu’il alignait d’entrée de jeu : le premier dans un rôle de soutien de l’attaquant Victor Mendy, le second devant la défense aux côtés de Flavien Belson. Côté défensif, on retrouvait Strasser – régional de l’étape et capitaine du soir – et Anastassowa au centre, Leoni à droite et Bong à gauche. Au milieu de terrain, Renouard et Farina permutaient sur les côtés, Victor Mendy étant seul devant. Cette équipe de première période avait la silhouette de celle à qui Yvon Pouliquen avait chargé de prendre le relais après la pause à Raon L’Etape, contre le GF 38. Comme prévu, Romain Rocchi était ménagé en raison de la douleur ressentie à la cheville hier.
Le match débutait relativement vite, les deux formations souhaitant mettre du rythme et n’hésitant pas à aller au contact. Toutefois, aucune ne parvenait véritablement à prendre l’ascendant ou à se procurer de franches occasions. La première de la soirée était à mettre à l’actif des Messins : à la huitième minute, Renouard interceptait une passe dans la surface adverse, passait à Farina en retrait qui frappait juste au-dessus du but de Jonathan Joubert, un ancien de la maison grenat comme un certain nombre d’autres Dudelangeois. La réplique rouge et jaune intervenait cinq minutes plus tard sur un coup-franc de Bellini dévié par Guthluber. Il fallut une jolie claquette de Sissoko pour détourner le ballon en corner.
En-dehors de cela, il n’y eut pas grand-chose à signaler pendant ces quarante-cinq premières minutes. Vrancic se montrait assez présent, touchant beaucoup de ballons et tirant la majorité des coups de pied arrêté du FC Metz. Les Luxembourgeois, bien que combatifs, ne parvenaient pas vraiment à inquiéter leurs sparring-partners du jour, hormis quelques rares contre-attaques pas franchement bien négociées. On les sentait relativement nerveux, la tête déjà certainement à leur rencontre internationale, et ils ne lésinaient pas sur les tacles - à la limite parfois du respect des règles du jeu. Quant aux Messins, ils confisquaient le ballon, initiant parfois de beaux mouvements, notamment côté gauche où Renouard trouvait une belle entente avec Bong et Vrancic. Mais ils pêchaient dans la dernière passe, ne se montrant guère dangereux (0-0 à la mi-temps).
Au retour des vestiaires, le visage messin ressemblait davantage à l’équipe alignée en première mi-temps face à Grenoble, comme un effet de miroir. Seul Renouard restait en place à droite du milieu de terrain, Vincent Bessat ayant ressenti une douleur au dos à l'échauffement. Delgado et Brégerie sur les côtés de la défense entouraient Vivian et Bassong, Cardy et Agouazi se positionnaient juste devant, Barbosa sur la gauche et enfin, Cissé et Gestede devant pour un 4-4-2 plus traditionnel. Marichez reprenait place dans les buts. Mais cette fois, les premières incursions dans la surface adverse furent à mettre au crédit des champions du Luxembourg, dont l’équipe n’avait, elle, pas beaucoup évolué. Ils frappèrent par deux fois au but dans les cinq premières minutes, sur deux actions identiques : un débordement sur le côté, un centre en retrait et une frappe. Initiés de chaque côté du terrain, les deux mouvements échouaient au-dessus du cadre de Marichez, mais sonnaient l’alerte.
Après un quart d’heure plutôt morne pendant lequel les Dudelangeois maîtrisaient le jeu, Cissé réussissait toutefois à intercepter un ballon du côté droit de la défense luxembourgeoise, centrant ensuite pour Gestede dont la tête déterminée heurtait la barre transversale. A part ça, pas d’enthousiasme ni d’inquiétude. Une frappe de Renouard (70e) juste à droite du but de Joubert venait quelque peu distraire les débats, alors que Christophe Walter, qui vient de signer au F91 Dudelange, avait fait son entrée sur le terrain.
Le sort des Grenats allait recevoir un petit coup de pouce. Sur la gauche, Gestede se battit comme un diable pour adresser une passe à Papiss Cissé qui, entouré de défenseurs, trouva parfaitement Barbosa esseulé du côté opposé. Après un dribble réussi, celui-ci se fit faucher dans la surface par le gardien adverse et l’arbitre désignait le point de penalty. Cissé se chargea de le transformer sereinement (0-1, 72e). Les Grenats gérèrent ensuite correctement la fin de partie, n'ayant pas véritablement les ressources physiques pour hausser le rythme de jeu.
"Je m'attendais à ce que les joueurs soient un peu émoussés physiquement, a commenté Yvon Pouliquen à l'issue de la rencontre, parce que nous avons effectué un gros travail athlétique hier. Cela a été le cas et la manière n'a pas vraiment été là ce soir, mais il y a tout de même des satisfactions à retirer de ce match."
F91 Dudelange – FC Metz : 0- 1
Match amical
Mercredi 9 juillet 2008 à 19H00
Stade Jos Nosbaum de Dudelange
650 spectateurs
Le but pour Metz : Cissé (72e, sp).
Les équipes :
1ère mi-temps
FC Metz : Sissoko - Leoni, Anastassowa, Strasser, Bong – Renouard, Aragones, Belson, Vrancic, Farina – Mendy.
Dudelange : Joubert – Bigard, Guthleber, Franceschi, Mouny – Bellini, Alves Souto, Hug, Remy, Louadj – Coquelet.
2ème mi-temps
FC Metz : Marichez – Bregerie, Vivian, Bassong, Delgado (Schmisser, 89e)– Renouard (Farina, 70e), Cardy, Agouazi, Barbosa – Cissé, Gestede.
Dudelange : Joubert – Mouny, Franceschi, Guthleber (Zeghdane, 83e), Bigard (Christophe Borbiconi, 78e) – Remy (Walter, 63e), Hug, Alves Souto (Hammami, 78e), Bellini (Gruszszynski, 78e), Louadj – Coquelet.