Dans ce match des mal-classés, les deux équipes n'ont pu se
départager dans un match où les deux formations ont fait le jeu à tour de rôle.
Paralysés par l'enjeu et la pression, les Messins ont sombré en première mi-temps,
Victor Bonilla ouvrant la marque en première période sur une faute individuelle.
En seconde période les Messins, retrouvés, ont développé un jeu plaisant, rapide,
et tout en mouvement. Ce pressing a permis à Gérald Baticle de marquer son sixième
but de la saison. De nombreuses occasions messines auraient mérité un bien meilleur
sort, mais Revault était dans un grand soir. Un résultat qui somme toute ne
satisfait personne, Metz gagne cependant une place au classement général (14ème)
avec 20 unités à son compteur alors que nous sommes déjà à mi-championnat.
"Toujours présents". Le calicot dressé en Tribune Ouest Basse est clair. Les
supporters de Génération Grenat annoncent dès le coup d'envoi la couleur : ils
entendent bien jouer leur rôle de 12ème homme et assurer à leur équipe un soutien
inconditionnel. Hélas, paralysés par l'enjeu, la peur au ventre, leur équipe
a en cette première mi-temps, le visage des mauvais soirs, trop peu entreprenants
et subissant le jeu, les grenats livrent une bien triste première mi-temps.
Joël Muller ne s'y trompait pas à la fin du match : mes joueurs "ont joué à
l'envers", avec " la peur du ballon". Tout un symbole illustrant ce naufrage
de la première mi-temps : le valeureux capitaine, Sylvain Kastendeuch, à la
demi-heure de jeu, sans soutien se fait subtiliser le ballon alors qu'il tente
le dribble dans l'axe face à deux Toulousains. Nicolas Dieuze, lance instantanément
Bonilla. L’attaquant toulousain se présente seul et frappe en force sous Mondragon
( 0-1, 25ème).
Sylvain se prend la tête à deux mains, Geoffrey Toyes essaye de le réconforter,
rien n'y fait... KO debout, les grenats repartent cependant à l'attaque, une
frappe de Christophe Bastien à la 34ème dans le petit filet et deux coups francs
de Frédéric Meyrieu mettent en difficulté le portier toulousain à la parade
(41ème et 45ème). La formation messine regagne les vestiaires la tête basse
sous quelques sifflets et le verdict présidentiel : 3/20, le message a le mérite
d'être clair, Metz doit revoir sa copie, et comme s'il fallait enfoncer le clou,
le Président d'ajouter :"dans ces conditions si c'est l'équipe de la première
mi-temps qui fait le déplacement à Auxerre, autant ne pas y aller". On connaît
trop l'affection du Président pour ses joueurs pour ne pas deviner que son jugement
ne le laisse pas insensible.
A la reprise, les Messins sont plus déterminés, jouent plus haut, et développent
leur jeu par les ailes. Le changement est radical, sur un corner de Frédéric
Meyrieu au premier poteau, Gérald Baticle saute plus haut que tout le monde
et place sa tête dans la lucarne gauche de Revault (1-1, 55ème). Saint
Symphorien exulte, est libéré et l'incrédulité se lit sur quelques visages...
Les grenats se réconcilient en un instant avec leur public. Tout le stade sort
de sa léthargie et pousse ses favoris. Comme par enchantement, la confiance
est de nouveau de mise, et sur un nouveau service de Frédéric Meyrieu, Gérald
Baticle est tout près de réussir le doublé. Sa frappe passe à quelques centimètres
du but adverse (62ème). La défense toulousaine prend l'eau sous les assauts
répétés des hommes de Joël Muller. Dianbobo Baldé dégage comme il le peut, avant
que sur coup franc la frappe de Frédéric Meyrieu ne heurte le haut de la transversale
(70ème). Une barre et deux parades de Revault, le meneur de jeu messin, très
en verve, aurait mérité meilleur sort ! Les hommes de Robert Nouzaret subissent
et jouent par contres. Sur l’un d’eux, Bonilla prend de vitesse l’arrière-garde
messine et se présente pour son deuxième face à face de la soirée avec Mondragon.
Mais cette fois-ci Faryd gagne son duel et détourne parfaitement en corner (71ème).
Quelques minutes plus tard, bis repetita, Faryd s’interpose une nouvelle fois
sur une reprise de volée de Bonilla (79ème). Dans les dernières minutes, les
Messins poussent pour arracher la victoire. La défense (au sein de laquelle
Sylvain Marchal a réalisé une très bonne rentrée) veille au grain, le milieu
de terrain à l'image de Grégory Proment et Danny Boffin joue au diapason du
chef d'orchestre Frédéric Meyrieu. C'est le jour et la nuit, est intenable sur
le flanc gauche, La pluie se met de la partie, les Toulousains reculent de plus
en plus mais tiennent le résultat et peuvent être satisfaits: c'est leur quatrième
match sans défaite. Metz profite des défaites de Rennes, Marseille et Strasbourg
pour se donner un peu d'air mais peut nourrir quelques regrets, mais faute d'avoir
sur rentrer dans le match dès la première mi-temps, ce score de parité n'en
est que logique.
Au vu de la seconde période, le Président Molinari accorde à ses poulains un
17/20 prometteur; Joël Muller abonde dans le même sens, lors du déplacement
à Auxerre, si ses hommes reproduisent cette deuxième mi-temps sur tout un match,
les bourguignons "devront être forts pour nous battre"; et Frédéric Meyrieu
de conclure : il faudra "Jouer sa vie sur un match, s'arracher à Auxerre, percuter
sur les côtés". La motivation n'ayant jamais fait défaut, la recette est désormais
connue, il reste trois jours pour que la sauce prenne.
Championnat de France de Division 1, 17ème journée, 25 novembre 2000 à 20h00
A Metz, Stade Saint Symphorien.
15000 spectateurs.
Temps frais et pluvieux en fin de match.
Les buteurs : Baticle (55e) pour Metz, Bonilla (25e) pour Toulouse
Arbitre: M. Derrien.
Les avertissements :
Meyrieu (50e) Baticle (74e) à Metz, Gomis (10e), Prunier ( 54e) et Cascini (
83e) à Toulouse.
Les équipes :
FC METZ : Mondragon, Gaillot, Toyes (puis
Asuar, 55e), Kastendeuch, Marchal (puis Willemin, 82e), Proment, Boffin, Meyrieu,
Bastien, Baticle, Hassli (puis Jager, 49e).
TOULOUSE FC : Revault, Jambay, Prunier, Baldé, Gomis, Regragui,
Cascini, Moreau (puis Rouvière, 64e), Courtois (puis Lièvre, 68e), Bonilla,
Dieuze.
Metz - Toulouse : Le jour et la nuit
Dans ce match des mal-classés, les deux équipes n'ont pu se départager dans
un match où les deux formations ont fait le jeu à tour de rôle. Baticle a répondu à Bonilla et un Revault des grands soirs a permis à Toulouse de ramener le point du match nul de son déplacement en Moselle.
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